Si telle est ta résolution, me dit-il alors, eh bien, vends ta monture et les bagages les plus pesants; je te prêterai une monture et une tente, et tu nous accompagneras peu chargé. Nous marcherons en toute hâte, de peur d'éprouver en chemin la perfidie des Arabes.
" Ils nous débarquèrent, nous conduisirent en dedans de la porte d’Alexandrie et nous présentèrent à certains
officiers qui nous firent ascrire et compter comme des animaux. Après nous avoir fait fouiller jusqu’à la peau, ils nous mirent sous la garde dudit consul. Nos effets avaient été portés à la douane ; puis on les en retira et l’on explora le tout minutieusement. On nous fit payer deux pour cent sur tout l’argent, l’or et les bagages, et, de plus, un ducat par tête comme tribut ! "
Le commissaire frotta les poches qu’il avait sous les yeux, qui grossissaient de mission en mission. « Des valoches pareilles ne passeraient jamais en bagages à main », avait-il récemment dit en plaisantant.
Elle se prononça pour le King George. Nous en bûmes un chacun, sec, et je dis :
- Assieds-toi et sers-t'en pendant que je me chante.
Quand je ressortis de la salle de bains, vingt-cinq minutes plus tard, elle était installée devant le secrétaire. Elle fumait une cigarette en étudiant un carnet où je notais diverses choses et que je rangeais dans une des poches latérales de mon
sac de voyage. (...)
- Où as-tu été élevée ? Fouiller comme ça dans mes bagages !
- J'ai été élevée au couvent. Chaque année sans exception j'ai décroché le prix de conduite. J'étais persuadée que les filles qui rajoutaient une cuillerée de sucre dans leur chocolat allaient en enfer pour péché de gourmandise. Avant l'âge de dix-huit ans, je ne savais même pas que
les jurons existaient. La première fois que j'en ai entendu un, j'ai failli tourner de l’œil, bon sang.
Elle cracha sur le tapis devant elle, fit basculer sa chaise en arrière, posa ses pieds croisés aux chevilles sur mon lit.
le dompteur de
lions se souvient
regarde-moi et sois couleur
plus tard
ton rire mange soleil pour lièvres
pour caméléons
serre mon corps entre deux lignes
larges que la famine soit lumière
dors dors vois-tu nous sommes
lourds antilope bleue sur glacier
oreille dans les pierres belles
frontières—entends la
pierre
vieux pêcheur froid grand sur
lettre nouvelle apprendre les filles
en fil de fer et sucre tournent
longtemps les flacons sont grands
comme les parasols blancs entends
roule roule rouge
aux colonies
souvenir senteur de propre pharmacie
vieille servante
cheval vert et céréales
corne crie
flûte
bagages
ménageries obscures
mords scie veux-tu
horizontale voir
Les domestiques et les bagages arrivaient toujours à destination et, s’ils rencontraient des désagréments, cela ne nous importait guère. Nous pensions sincèrement que le personnel de maison n’avait qu’un but dans l’existence : que la nôtre se déroulât sans heurts.
La chose dans la forêt.
Elles virent le visage l'une de l'autre et pensèrent à l'inoubliable souffrance du visage qu'elles avaient vu dans la forêt. Chacune pensa que l'autre était le témoin qui rendait certaine la réalité de la chose, qui empêchait de s'abandonner au réconfort de croire qu'on l'avait imaginée ou inventé. Alors elles posèrent l'une sur l'autre un regard vide et
désespéré, sans un signe de reconnaissance, puis elles soulevèrent leurs bagages et s'éloignèrent dans la foule.
Puissent les mots, enfin limpides, nous laisser entrevoir les fenêtres ouvertes
Puisse le temps se hâter avec nous, et apporter notre lendemain dans ses bagages
Il doit y avoir tout bonnement quelques nouveaux facteurs, dit le conducteur en direction de la tour et du moulin. On trouve maintenant toutes sortes de facteurs, dans la steppe. Moi, je vis loin de tout ça, près des moyens de transport. Et le transport, ça, je connais : poids net, poids brut, 414 pouds ; freins : modèle Kazantsev, ferme l'échappement et le purgeur ! C'est le blocage
automatique ; trois coups de sifflet : mets le frein manuel ; deux : relâche-le ; les bagages sont admis s'ils ont été enregistrés. Mais la steppe, par contre, ça ne me dit rien : c'est un endroit, pour ainsi dire, qui m'a l'air un peu presque incroyable ; ce que je préfère, c'est les wagons de chauffe ou bien les guérites des passages à niveau. C'est bon d'être gardien dans une guérite
: pas de bruit, peu de travail, les trains qui passent à côté, tu n'as qu'à sortir et tenir le signal puis tu jettes un coup d’œil sur ton bout de terrain et tu peux rentrer te faire cuire ta soupe...
On peut cependant rester vivant en ne sortant pas de ses quatre murs, et fuir la vie dans la bougeotte. Trop de verticalité dessèche, trop horizontalité disperse ou dilue. Comme pour le reste, c'est une question de juste milieu.
Aux voyages dans l'espace extérieur, je préfère ceux dans l'espace intérieur, moins limité, plus magique, que permettent les livres, le cinéma, la
télévision... Devoir faire ses bagages sans savoir si l'on aura besoin de ci ou de ça, sans pouvoir emmener sa bibliothèque...