Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau
Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau

Tous les Européens étaient de vrais sauvages quand déjà les Chinois et les Égyptiens étaient civilisés. Si ces derniers avaient jugé de nos ancêtres comme nous jugeons trop souvent des races étrangères, ils auraient trouvé chez eux bien des signes d'infériorité, à commencer par ce teint blanc dont nous sommes si fier et qu'ils auraient pu regarder comme accusant un étiolement

irrémédiable.

Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau
Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau

Le mélange, la fusion des races dans de justes proportions, me semble le plus grand élément de civilisation et de progrès. […] Les trois grandes races [blanche, noire, jaune] se sont d'abord formées et propagées isolément; quel a été le résultat de cet état de choses? Chacune d'elles était primitivement incomplète et obéissait à des instincts exclusifs. Dans l'une comme dans

l'autre, les qualités développées sans contrôle, et par suite exagérées, tournaient aisément en défauts; les défauts devenaient des vices; rien de nouveau ne surgissait en elles. Par les croisements elles se sont complétées; les exagérations se sont atténuées; des qualités nouvelles, qui jusque-là sommeillaient à l'état de germes, se sont fait jour. Dans l'immense majorité des

cas, dans tous, devrais-je dire, en ne prenant que les faits généraux, pour la race blanche aussi bien que pour les autres, les croisements ont donc été une chose bonne et utile. […] le mélange dans des proportions convenables a été le plus puissant moyen de perfectionnement.