Hart Crane
Hart Crane

Les étoiles griffonnent sous nos yeux les froides sagas,
Les chants fulgurants de l'espace invaincu.

Hart Crane
Hart Crane

Dimanche matin, pommes
À William Sommer


Les feuilles tomberont encore un jour, lesteront
La toison de la nature de ces desseins
Qui sont la force de ton tracé ample et juste.

Il y a désormais un défi au printemps
Dans ce nu de la maturité, la tête

                          levée
Parmi un royaume d’épées, son ombre pourpre
Sur l’hiver de la terre, jaillissant
De la blancheur qui provoque la neige d’un cri.

Un garçon court avec un chien face au

soleil, chevauchant
Des enthousiasmes qui tracent librement leurs orbites,
Lumineuses et éternelles
Dans la vallée où tu vis
                   (Qui s’appelle Brandywine.)

Là, j’ai vu les pommes qui te jettent des secrets, —
Des

pommes aimées de la folie de saison
Qui nourrissent tes questions de vin aérien.
Pose-les de nouveau près d’un pichet avec un couteau,
Équilibre-les, pleines à exploser —
Les pommes, Bill, les pommes !


Bâtiments blancs (White buildings)
traduction Chantal Bizzini.
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