Gérard Bonal
Gérard Bonal

Ce Paris de la Belle Epoque, telle une nouvelle Gomorrhe, se voit donc sacré patrie du saphisme international, tandis qu'un formidable appel d'air pousse les disciples américaines de Sappho vers la capitale : leur singularité y sera mieux acceptée que chez elles, où les mentalités sont toujours marquées par l'asphyxiante tradition puritaine. Fortunées, bénéficiant d'une culture

cosmopolite, parlant couramment le français qui est souvent pour elles comme une seconde langue maternelle, elle vont trouver à Paris un espace de liberté. Il n'est ainsi pas anodin que Renée Vivien choisisse d'écrire ses lettres d'amour à Natalie Barney en français, choix délibéré qui vient signifier la rupture avec une certaine mentalité anglo-saxonne.

Gérard Bonal
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Colette, nous sommes encore dans votre monde, nous n'en pouvons pas sortir, nous n'en voulons pas sortir, car il dure plus longtemps, il est plus vrai que le nôtre. (J.-M. G. Le Clézio)

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Il doit bien exister au monde quelque chose, un lieu qui ne soit pas un rapport de force avec autrui ou soi-même. La tendresse, peut-être.

Gérard Bonal
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(à propos d'Anna Gould mariée à Boni de Castellane)

...ses hommes d'affaires, ceux qui représentent en France les intérêts des Gould, s'inquiètent et la mettent en garde.
Anna est riche. Mais elle est laide, très laide. Courte sur pattes, noiraude, "simiesque" disent certains. Et Boni ne rate aucune occasion de faire des mots à son propos, des mots qui, bien sûr lui

reviennent aux oreilles : "Elle est belle vue de dot." A propos de la chambre conjugale qu'il fait volontiers visiter à ses amis : "Voici la chapelle expiatoire", "Le revers de la médaille".