Edward Bulwer-Lytton
Edward Bulwer-Lytton

We commenced research where modern conjecture closes its faithless wings. And with us, those were the common elements of science which the sages of to-day disdain as wild chimeras, or despair of as unfathomable mysteries.

John Calvin
John Calvin

Some think that He does not call her 'mother' but only 'woman' so as not to inflict a deeper wound of sorrow on her heart. I do not reject this; but another conjecture is no less probable, that Christ wanted to show that now that He has completed the course of human life, He puts off the condition in which He has lived and enters into the heavenly kingdom where He will rule over angels and men.

For we know that Christ's custom always was to recall believers from looking at the flesh. This was especially necessary at His death.

Colette
Colette

Une conjecture nous semble unique parce que nous ne sommes pas assez subtils pour discerner qu'elle fait pendant, vêtue de neuf, à un vieux hasard identique…

Robert Curl
Robert Curl

In science, conjecture drives both experiment and theory for it is only by forming conjectures (hypotheses) that we can make the direction of our experiments and theories informed. If such and such is true, then I should be able to do this experiment and look for this particular result or I should be able to find this theoretical formulation. Conversely, experiment and theory drive conjecture. One

makes a startling observation or has a sudden insight and begins to speculate on its significance and implications and to draw possible conclusions

Gotthold Ephraim Lessing
Gotthold Ephraim Lessing

Il y a des connaisseurs de l'antiquité qui considèrent le groupe Laocoon comme l'oeuvre de maîtres grecs, mais de l'époque des empereurs, car ils croient que le Laocoon virgilien a servi de modèle. Parmi les savants plus âgés qui étaient de cet avis, je ne veux que Bartholomäus Marliani Topographiae Urbis Romae libr. IV. Cap. 14. Et quanquam hi (Agesander et Polydorus et Athenodorus

Rhodii) ex Virgilii descriptione statuam hanc formavisse videntur etc., et du plus récent Montfaucon Suppl. Aux Ant. Expliq. Pointe. 242. Il semble qu'Agésandre, Polydore et Athénodore, qui en ont été les ouvriers, ont travaillé comme à l'envie, pour laisser un monument, qui répondait à l'incomparable description qu'a fait Virgile de Laocoon etc.appel. Sans doute ils trouvèrent une

correspondance si particulière entre l'œuvre d'art et la description du poète qu'il leur parut impossible que tous deux fussent tombés des mêmes circonstances qui se présentaient rien de moins. Ils supposent que lorsqu'il s'agit de l'honneur de l'invention et de la première pensée, la probabilité est bien plus grande pour le poète que pour l'artiste.

Seulement ils semblent

avoir oublié qu'un troisième cas est possible. Car peut-être le poète a-t-il aussi peu imité l'artiste que l'artiste a imité le poète, mais tous deux ont puisé dans la même source plus ancienne. Selon Macrobius, Pisander pourrait être cette source plus ancienneSaturnal. lib. V. cap. 2. Quae Virgilius traxit a Graecis, dicturumne me putetis quae vulgo nota sunt? quod Theocritum sibi

fecerit pastoralis operis autorem, ruralis Hesiodum? et quod in ipsis Georgicis tempestatis serenitatisque signa de Arati Phaenomenis traxerit? vel quod eversionem Trojae, cum Sinone suo, et equo ligneo, ceterisque omnibus, quae librum secundum faciunt, a Pisandro paene ad verbum transcripserit? qui inter Graecos poetas eminet opere, quod a nuptiis Jovis et Junonis incipiens universas historias,

quae mediis omnibus sacculis usque ad aetatem ipsius Pisandri contigerunt, in unam series coactas redegerit, et unum ex diversis hiatibus temporum corpus effecerit? in quo opere inter historias ceteras interitus quoque Trojae in hunc modum relatus est. Quae fideliter Maro interprétando, fabricatus est sibi Iliacae urbis ruinam.. Car, lorsque les œuvres de ce poète grec étaient encore

disponibles, il était bien connu à l'école, pueris decantatum, que le Romain n'avait pas à la fois imité et fidèlement traduit toute la conquête et la destruction d'Ilium, tout son deuxième livre. Si Pisander avait été le prédécesseur de Virgile dans l'histoire de Laocoon, les artistes grecs n'auraient pas à obtenir leurs instructions d'un poète latin, et la conjecture de leur

époque ne repose sur rien.

Cependant, si je devais maintenir l'opinion de Marliani et de Montfaucon, je leur prêterais l'excuse suivante. Les poèmes de Pisander sont perdus; comment l'histoire de Laocoon a été racontée par lui ne peut être dite avec certitude; mais il est probable que cela se soit produit dans les circonstances mêmes dont nous pouvons encore trouver des traces

chez les écrivains grecs. Maintenant, cependant, ceux-ci ne correspondent pas du tout au récit de Virgile, mais le poète romain a dû fondre complètement la tradition grecque à sa discrétion. Comme il raconte le malheur du Laocoon, c'est sa propre invention; par conséquent, si les artistes s'harmonisent avec lui dans leur imagination, ils ne peuvent avoir vécu autrement que selon son temps

et travaillé selon son exemple.

Quintus Calaber fait montrer au Laocoon le même soupçon que Virgil contre le cheval de bois; mais la colère de Minerva, qu'il encourt de ce fait, s'exprime tout différemment en lui. La terre tremble sous le Trojan d'avertissement; La terreur et la peur l'envahissent; une douleur brûlante fait rage dans ses yeux; son cerveau souffre; il fait rage;

il aveugle. Ce n'est que lorsqu'il n'arrête pas aveuglément de conseiller la crémation du cheval de bois que Minerva envoie deux terribles dragons, mais ils ne s'emparent que des enfants du Laocoon. En vain ils tendent les mains vers leur père; le pauvre aveugle ne peut pas les aider; ils sont mis en pièces et les serpents se glissent dans la terre. Rien ne leur arrive au Laocoon lui-même;

et que cette circonstance a donné à QuintusParalip. lib. XII. v. 398-408 et c. 439-474. pas particulier, mais plutôt doit avoir été généralement accepté, montre un passage dans Lycophron où ces serpents, ou plutôt des serpents: car Lycophron semble n'en avoir accepté qu'un:

Καὶ παιδοβρω̃τος

πόρκεως νήσους διπλα̃ς.

porter l'épithète du mangeur d'enfants.
Si, cependant, cette circonstance était généralement acceptée par les Grecs, les artistes grecs n'auraient guère osé s'écarter de lui, et il ne serait guère arrivé qu'ils se soient écartés de la même

manière qu'un poète romain s'ils s'étaient écartés de cela. Je n'aurais pas connu de poètes s'ils n'avaient pas été spécifiquement chargés de travailler après lui. Je crois que c'est sur cela qu'il faut insister si l'on veut défendre les Marliani et Montfaucon. Virgil est le premier et le seulJe me souviens que l'on pourrait citer le tableau qu'Eumolp expose à Petron. Il représentait

la destruction de Troie, et surtout l'histoire du Laocoon, telle qu'elle était racontée à Virgile; et comme il y avait d'autres peintures anciennes de Zeuxis, Protogenes et Apelles dans la même galerie de Naples où elle se trouvait, on pouvait supposer que c'était aussi une vieille peinture grecque. Mais permettez-moi de croire qu'un romancier n'est pas un historien. Cette galerie, et ce

tableau, et cet Eumolp, de toutes les réputations, n'existaient nulle part que dans l'imagination de Petron. Rien ne révèle plus clairement sa fiction complète que les traces évidentes d'une imitation presque étudiante de la description virgilienne. Cela en vaudra la peine pour faire la comparaison. Donc Virgil: (Énéide. Lib. II. 199-224.)

Hic aliud majus miseris multoque

tremendum
Objicitur magis, atque improvida pectora turbat.
Laocoon, ductus Neptuno sorte sacerdos,
Solemnis taurum ingentem mactabat ad aras.
Ecce autem gemini a Tenedo tranquilla per alta
(Horresco referens) immensis orbibus angues
Incumbunt pelago, pariterque ad litora tendunt:
Pectora quorum inter fluctus arrecta, jubaeque
Sanguineae exsuperant

undas: pars cetera pontum
Pone légitime, sinuatque tergaensa.
Fit Sonitus Spumante Salo: Jamque Arva Tenebant,
Ardentesque oculos suffecti sanguine et igni
Sibila lambebant linguis vibrantibus ora.
Diffugimus visu exsangues. Illi agmine certo
Laocoonta petunt, et primum parva duorum
Corpora natorum serpens amplexus uterque
Implicat, et miseros morsu

depascitur artus.
Post ipsum, auxilio subeuntem ac tela ferentem,
Corripiunt, spirisque ligant ingentibus: et jam
Bis medium amplexi, bis collo squamea circum
Terga dati, superant capite et cervicibus altis.
Ille simul manibus tendit divellere nodos,
Perfusus sanie vittas atroque veneno:
Clamores simul horrendos ad sidera tollit.
Quales mugitus,

fugit cum saucius aram
Taurus et incertam excussit cervice securim.
Et donc Eumolp, (dont on pourrait dire que, comme tous les poètes, cela s'est fait de manière désinvolte: sa mémoire a toujours autant de part dans ses vers que son imagination):

Ecce alia monstra. Celsa qua Tenedos jument
Dorso repellit, tumida consurgunt freta,
Undaque résultat scissa

tranquillo minor.
Qualis silenti nocte remorum sonus.
Longe refertur, jument de classes
prémontées , Pulsumque marmor abiete imposita gemit.
Respicimus, angues orbibus geminis ferunt
Ad saxa fluctus: tumida quorum pectora
Taux ut altae, lateribus spumas agunt:
Dant caudae sonitum; liberae ponto jubae
Coruscant luminibus, fulmineum jubar

Incendit aequor, sibilisque undae tremunt.
Stupuere mentes. Infulis stabant sacri
Phrygioque cultu gemina nati pignora
Laocoonte, quos repente tergoribus ligant
Angues corusci: parvulas illi manus
Ad ora referunt: neutre auxilio sibi
Uterque fratri transtulit pias vices,
Morsque ipsa miseros mutuo perdit metu.
Accumulat ecce liberûm funus parens,

Infirmus auxiliator; invadunt virum
Jam morte pasti, membraque ad terram trahunt.
Jacet sacerdos inter aras victima. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          00

Jeff VanderMeer
Jeff VanderMeer

Dradin, amoureux, sous la fenêtre de son amour, les yeux levés vers elle tandis que la foule grouillante déferle autour de lui, multitude rouge vif aux vêtements rugueux qui le bouscule et le meurtrit sans même qu’il s’en aperçoive. Car Dradin la regarde ELLE, qui prend la dictée d’une MACHINE, un impénétrable bloc gris duquel sortent les écouteurs enserrant sa délicate tête

ovale. Dradin reste abasourdi, stupéfait par ces yeux d’un bleu séraphin, ces longs cheveux d’un noir de jais cascadant sur les épaules, ce mélancolique visage pâle que masque, sur la vitre, le reflet du ciel de plus en plus gris. Elle se trouve trois étages plus haut, sertie dans la brique et le mortier, presque un monument, assise près de la fenêtre juste au-dessus de l’enseigne

"Hoegbotton & Fils, distributeurs". Hoegbotton & Fils, la plus grande affaire d’import-export de toute l’anarchique Ambregris, la plus ancienne des cités, à laquelle on avait donné le nom de la partie la plus précieuse et la plus secrète de la baleine. Hoegbotton & Fils : des caisses et des caisses de perversités expédiées pour l’amusement des décadents depuis la très lointaine

Surphasie et les régions inférieures de l’Occident, ces endroits qui en un rien de temps se mouillent, mûrissent et pourrissent. Et pourtant, conjecture Dradin à propos de son amour, elle semble d’extraction plus satisfaisante, non pas casanière, mais mal à l’aise à l’étranger, à moins de voyager au bras de son amant. A-t-elle un amant ? Un mari ? Ses parents sont-ils toujours en

vie ? Aime-t-elle l’opéra ou les pièces de théâtre paillardes données près des quais, où des ouvriers chargent de leurs membres grinçants les caisses de Hoegbotton & Fils sur des chalands tout près de se mesurer au puissant fleuve Moss qui s’écoule, léthargique et limoneux, jusque dans le tourbillon rapide de la mer ? Si elle aime le théâtre, je peux au moins lui offrir cela,

pense Dradin, bouche bée et les yeux levés vers elle, sans se soucier de ses cheveux longs qui lui tombent sur le visage. À une telle distance du fleuve, la chaleur le flétrit, mais il ignore la sueur lui enserrant le cou. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          40