Émile-Cyprien Driant
Émile-Cyprien Driant

- Le total des armées qui envahiront l’Europe par Constantinople, mon père, est de vingt-neuf, et si tu y ajoutes les sept armées destinées à opérer par l’Espagne et l’Italie, c’est un ensemble de trente-six masses armées et un total de 12 à 13.000.000 de guerriers ; si enfin nous y joignons nos frères d’Arabie et d’Asie Mineure, ceux que nous enverra la Perse, enfin,

l’armée indienne d’Alled-Din, nous arrivons à un total que je n’ose chiffrer ; mais je crains bien que s’il est impossible à l’Europe de résister à ce torrent, il nous soit bien difficile à nous même de le diriger.
- Sois sans inquiétude de ce côté, dit le Sultan, et ne te préoccupe pas de stratégie avec de telles masses ; donnons-leur seulement des directions et

fixons-leur les territoires de passage pour leur permettre de vivre.
Quant à notre tactique, lorsque nous aborderons les armées européennes, il n’y en a qu’une, celle que nous avons employée l’autre nuit pour écraser les Italiens : la marche en avant sans arrêt, sans souci des pertes, en terrifiant l’adversaire par des cris et des hurlements dans toutes les langues. Ainsi que

nous ont-ils tué l’autre nuit ?
- Quatre mille et quelques nègres.
- C’est pour rien ; notre supériorité numérique nous permet cette prodigalité-là. + Lire la suiteCommenter  J’apprécie          40