Si je m'habille en noir, c'est pour les pauvres et les laissés-pour-compte.
Unchained
I have been ungrateful,
I've been unwise.
Restless from the craddle,
Now I realize.
It's so hard to see the rainbow,
Through glasses dark as these.
Maybe I'll be able,
From now on, on my knees.
Oh, I'am weak,
Oh, I know I'm vain.
Take this weight from me,
Let my spirit be,
Unchained.
Old man swearin' at the sidewalk,
I'm overcome.
Seems that we've both forgotten,
Forgotten to go home.
Oh, have I seen an angel ?
Oh, have I see a ghost ?
Where's that rock of ages,
When I need it Most ?
(Jude Johnstone)
I love songs about horses, railroads, land, judgement day, family, hard times, whiskey, courtship, marriage, adultery, separation, murder,war, prison, rambling, damnation, home, salvation, death, pride, humor, piety, rebellion, patriotism, larceny, determination, tragedy, rowdiness, heartbreak and love, And Mother. And God. "Rusty cage" must fit in some of these categories.
Extrait du
livret de l'album "Unchained" (1996)
Aujourd'hui, je suis toujours dans le circuit, j'enregistre toujours, j'écris toujours des chansons, je fais toujours des apparitions sur scène, partout des, des auditoriums du Midwest aux lieux branchés de Manhattan, et jusqu'au Royal Albert de Hall de Londres.
P.16
Agricultural societies they say, tend to be more religious than most, and it's probably true. We attribute to the hand of the divine the otherwise inexplicable occurrences of the natural world that our substance and survival depended on. My religion has always been expressed in music.
... j'ai parlé à Carl (Perkins) de C.V. White et de ses blue suede shoes. C.V. White était un soldat de l'armée de l'air, un Noir originaire de Virginie, que j'avais connu à Landsberg (il nous avait raconté que ses initiales signifiaient "Champagne Velvet", mais nous n'avions jamais su la vérité). Une fois, il avait dit une phrase qui m'avait beaucoup frappé. Quand on partait trois jours
en permission, on sortait nos plus beaux uniformes, avec les boutons bien astiqués, et les chaussures que l'on avait briquées en crachant dessus.
Généralement, C.V. s'amenait et il me faisait :
- Alors, mon vieux, je ressemble à quoi ?
- A 1 million de dollars, lui disais-je - ce qui était vrai. T'as fière allure, C.V. T'est vraiment superbe.
Un soir, il m'a
carrément dit de faire attention :
- Hé, marche pas sur mes pompes de daim bleu !
- C'est pas du daim bleu, C.V. Elles sont noires, comme celle de tout le monde dans l'armée de l'air;
- Nan, mec. Ce soir elles sont en daim bleu. Marche pas dessus !
J'ai raconté cette histoire à Carl, lui disant qu'à mon avis, il y avait de quoi faire une chanson. Il s'en est
emparé, et il a foncé. Il ne l'a pas enregistré comme je l'avais imaginé. Mon idée était d'adapter la mélodie d'une berceuse... Mais je dois dire que la version de Carl a joliment bien fonctionné. (Page 107-108)
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J'ai entendu dire qu'en fin de siècle nous avons chacun notre Elvis, et c'est une idée dont je peux apprécier la pertinence, même si mon Elvis à moi était un ami, un être de chair et de sang. Quoi qu'il en soit, cependant, mon Elvis, est celui des années 1950. A l'époque où l'on se côtoyait Chez Sun, il n'était encore qu'un gosse. Il avait 19 ans, et il aimait les cheeseburgers, les
filles et sa mère, pas nécessairement dans cet ordre, d'ailleurs (c'était plutôt d'abord sa mère, ensuite les filles et, enfin, les cheeseburgers). Personnellement, j'aime les cheeseburgers, et je n'avais rien contre sa mère, mais le truc, pour moi, c'était les filles. Elles étaient si nombreuses à courir après Elvis, qu'il en restait toujours plein. On s'amusait énormément. On
s'amusait énormément en général, pas seulement avec les filles. C'était vraiment agréable de pouvoir vivre de ça, mais on l'aurait tous fait pour rien. Et, vous savez, Elvis était tellement bon. Chaque fois qu'on avait l'occasion de partager l'affiche avec lui, on ne manquait pas de se tenir en coulisses, sur les côtés de la scène, pour le regarder. On le faisait tous, sans exception.
Son charisme était à ce point.
(Page 106) + Lire la suiteCommenter  J’apprécie         40
L'homme en noir concentre en somme sur lui tout ce que la vie a de fascinant et tout ce qu'elle a d'effroyable, le miroir est double : la joie de vivre, folle, incommensurable, croquée à pleines dents, et le chemin de croix. Quand l'ennui naît de ces deux pôles, il est mortel.