Ferdowsi
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[Le grand médecin Borzuy promet imprudemment à son roi Khosrow Anushirvan d'aller lui cueillir sur une lointaine montagne de l'Hindustan une herbe qui ressuscite les morts. Il désespère de la trouver quand on le conduit à un vieux sage]
Ils conduisirent Borzuy à cet homme, dont l'esprit était rempli de contemplation et dont les lèvres étaient toujours prêtes à parler.

Borzuy lui exposa toutes ses peines, évoquant le livre qu'il avait lu et les mots qu'il avait entendus de la bouche des savants. Quand le vieux sage prit la parole, il lui exposa tous les secrets du savoir.
"Moi aussi j'ai trouvé ceci dans les livres, dit-il, et je me suis hâté de le chercher dans le même espoir. Comme je n'y parvenais pas, il m'a bien fallu interpréter la chose

autrement. L'herbe, c'est le savant ; la science, c'est la montagne, éternellement hors d'atteinte de la multitude. Le cadavre est l'homme ignorant, car l'homme sans instruction est partout privé de vie. Seul le savoir ressuscite l'homme. Heureux celui qui s'y consacre assidûment. Dans le trésor du roi se trouve un livre que les experts appellent Kalila. Quand les gens se lassent de leur

ignorance, l'herbe de résurrection est Kalila, la montagne étant la science. Si tu recherches ce livre dans le trésor du roi tu le trouveras, et il sera ton guide vers la connaissance."
[Le Rây - raja - d'Hindoustan refuse de se séparer de son plus grand trésor, aussi Borzuy l'apprend-il par coeur et introduit en Iran le recueil de fables Kalila wa Dimna] + Lire la

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Ferdowsi
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Quand le langage est à la hauteur de l'intelligence, le cœur du poète s'emplit de bonheur.

Ferdowsi
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Telles sont la manière et la nature du monde que quiconque cherche à saisir les rênes du pouvoir doit avant tout tremper ses mains dans le sang : il faut qu'il tue ou qu'il se laisse tuer douloureusement. Évite autant que tu peux les affaires de ce monde.

Ferdowsi
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Mon cœur s’est égaré sur une étoile ; comment pourrait-il se plaire avec la lune ?

Ferdowsi
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Quand l’univers veut réunir deux êtres, il ouvre le cœur de chacun d’eux à l’amour ; quand il veut les séparer, il n’a pas besoin de discours. Il les désunit soudain ; il sépare ouvertement ; il lie secrètement ; et l’un et l’autre est dans sa vraie nature.

Ferdowsi
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Les édifices que l’on bâtit tombent en ruine par l’effet de la pluie et de l’ardeur du soleil ; mais j’ai élevé dans mon poème un édifice immense auquel la pluie et le vent ne peuvent nuire. Des siècles passeront sur ce livre, et quiconque aura de l’intelligence le lire. 

Ferdowsi
Ferdowsi

Personne n’échappe au piège de ce monde éphémère
De mille maux est suivi le bonheur d’un instant
Un long deuil succède à la fête d’un moment
Dans ce monde aucun vœu ne peut être exaucé
Dans ce monde aucun nœud ne peut être dénoué

Ferdowsi
Ferdowsi

Oui, j’ai de quoi me plaindre de ce monde qui tourne
Du bruit, de la clameur qui monte pendant qu’il tourne
Monde qui va de travers, monde trompeur, changeant
Qui tantôt monte et tantôt redescend